Le GHT Yvelines Sud a déployé la plateforme d'intermédiation (PFI) de Lifen afin de compenser les difficultés liées à la convergence des SI. Un choix triplement gagnant : cet outil leur a permis d'améliorer la coordination au sein du GHT ; d'atteindre les objectifs liés au programme HOP'EN ; et à l'annonce du Ségur du numérique, d'avoir un temps d'avance pour avancer vers ses nouvelles cibles.
- Stéphane Harnisch, DSI du centre hospitalier de Versailles, nous détaille ce projet.
DSIH : Quelles sont les difficultés, au sein du GHT, qui vous ont conduit à déployer une plateforme d'intermédiation ?
Stéphane Harnisch : Le GHTYvelines Sud, l'un des plus gros d'Ile-de-France, comporte une grande diversité d'établissements : le centre hospitalier de Versailles, en direction commune avec le centre hospitalier de Plaisir, l'hôpital Le Vésinet et l'Ehpad Les Aulnettes de Viroflay ; le centre hospitalier de Rambouillet, en direction commune avec l'hôpital de Houdanet l'Ehpad d'Ablis ; l'hôpital de rééducation et de pédiatrie de Bullion, l'hôpital gérontologique Philippe Dugué de Chevreuse et le centre hospitalier de La Mauldre.
Cette diversité d'établissements et de spécialités a entraîné, historiquement, une multiplicité des systèmes d'information. Dans ce cadre, la convergence est particulièrement complexe car tousles sujets et les outils (administratifs, métiers, spécialités...) sont complète-ment différents les uns des autres.Cela explique notre intérêt pour la plateforme d'intermédiation de Lifen :cette solution, déployée très facilement dans les établissements, nous a permis d'avoir rapidement un dénominateur commun aux différents SI pour pouvoir effectuer uncertain nombre de tâches grâce à une interface standard. Sans Lifen, ces objectifs – notamment ceux du programme Ségur - auraient été plus difficiles à atteindre car nous aurions été dépendants de plusieurs éditeurs pour faire les interfaces, alimenter les logiciels, etc.
DSIH : Le déploiement de la PFI de Lifen est donc d'abord une réponse à la complexité dela convergence SI ?
Stéphane Harnisch : Nous avons fait un choix pragmatique.Du fait des difficultés auxquelles nous faisions face pour la mise en place de cette convergence SI, nous dérapions dans notre planning d'atteinte des objectifs, non pas du programme Ségur qui est arrivé plus tard, mais du programme HOP'EN. Plusieurs établissements du GHT avaient candidaté sur le domaine 6 (NDLR : « Communiquer et échanger avec ses partenaires »).Confrontés à ces retards, nous nous sommes demandé quel pourrait être notre plan B. C’est pourquoi nous avons contacté Lifen car nous savions que leur outil permet d'alimenter leDMP et la messagerie sécurisée de santé, ainsi que d'avoir un annuaire à jour, ce qui est aussi un prérequis du domaine D6. Lifen nous a accompagné sur HOP'EN et notre travail sur leSégur – qui nous demande des éléments complémentaires, comme l'identité nationale de santé (INS) - s'inscrit dans la continuité de cette collaboration.
DSIH : Avant de vous tourner vers Lifen, aviez-vous tenté une autre approche ?
Stéphane Harnisch : En vue de faire converger notre dossier patient informatisé, le GHT a fait le choix stratégique, il y a trois ans, de retenir une solution de DPI de GHT. Une des premières briques applicatives que nous avons souhaité mettre en place devait nous permettre d'échanger, sur le GHT et vers le DMP, des documents produits sur chacun des sites avec leur DPI historique. Mais les déploiements n'ont pas pu se faire tel que prévu initialement – il faut dire que la pandémie ne nous a pas aidés ! - et nous avons pris beaucoup de retard. C'est alors que nous avons décidé de contacter Lifen pour essayer de mettre en place leur solution. Nous nous sommes rendu compte que puisqu'elle n'est pas dépendante du système d'information, nous pourrions la déployer service par service très rapidement.
Déployer la PFI était un chantier beaucoup plus restreint et facile à maîtriser et à déployer que notre projet initial. La PFI s’appuie notamment sur une imprimante virtuelle que l'on installe sur les postes de travail : cela impacte peu le SI, c'est donc très facile à mettre en œuvre tant en termes de déploie- ment que de formation des utilisateurs.
DSIH : Quel a été l'impact du Ségur du numérique sur votre DSI et comment avez-vous abordé ce programme ?
Stéphane Harnisch : Quatre de nos établissements ont candidaté sur la fenêtre 1 du Ségur. Je travaille au quotidien avec nos éditeurs de logiciels – notamment celui de notre DPI qui, logiquement, aurait dû faire office de plateforme d'intermédiation – et je suis convaincu que sans la solution de Lifen, nous n'aurions eu aucune chance d'atteindre les objectifs. Tout simplement parce que les éditeurs ne sont pas prêts. Jamais nous n'aurions pu avoir cette fonctionnalité dans notre DPI au moment de notre candidature.
Je ne sais pas encore si nous parviendrons à atteindre les objectifs du Ségur, car je n'ai pas encore suffisamment de recul sur l'ensemble des établissements qui ont candidaté sur la fenêtre, et nous avons encore quelques mois devant nous, mais une chose est sûre : avec Lifen, nous sommes prêts à faire en sorte que nous les atteignions. Notre version de la PFI est prête à recevoir les INS et à alimenter le DMP avec des INS qualifiées. Reste donc les éditeurs tiers qui doivent nous fournir les raisons permettant de transmettre l’INSQ.
DSIH : Comment avez-vous entendu parler de Lifen ?
Stéphane Harnisch : L'un des établissements du GHT utilisait déjà leur solution. Nous avions eu des retours d'expériences de collègues DSI en Île-de-France sur leur solution et leur façon de travailler. Sur leur rapport à l'innovation, aussi : l'innovation est au cœur de la stratégie de Lifen, au niveau technique et même commercial. Cette dynamique est l'une des raisons qui fait que nous continuerons à travailler avec eux à l'avenir.