Paris le 9 avril 2024 - Lifen, entreprise spécialisée dans l’intelligence des données de santé, et Gustave Roussy, acteur majeur de la lutte contre le cancer en Europe dévoilent, à l’occasion du congrès de l’American Association for Cancer Research (AACR) se tenant à San Diego, des premiers résultats prometteurs quant au potentiel de l’IA générative dans l’identification et la structuration des données. En décembre, Lifen et Gustave Roussy ont annoncé le lancement de la cohorte multicentrique LUCC (Large & Unified Cancer Cohort) avec pour objectif de mieux comprendre l’évolution de la maladie et d’accélérer l’innovation thérapeutique pour les patients atteints du cancer du poumon. Cette première étude visait à développer et valider une méthode basée sur l'IA pour automatiser la saisie des informations des patients atteints de cancer du poumon. Les résultats ont mis en évidence, une performance équivalente entre la saisie manuelle par des médecins et la structuration grâce à l’IA avec un gain de temps considérable pour cette dernière.
En décembre, Lifen et Gustave Roussy ont annoncé la signature d’un accord cadre visant à accélérer la recherche médicale, cette collaboration s’inscrit dans le plan France 2030, pour faire de la France le pays leader de la recherche clinique en Europe. Le premier projet du duo est le projet LUCC (Large & Unified Cancer Cohort) qui a pour objectif de constituer une base de données de premier plan pan-cancer, en commençant par le cancer du poumon en France. Il prévoit d'inclure 5 000 patients à horizon fin 2024 à travers plusieurs centres investigateurs et d'en analyser le parcours de soins sur plus de 200 critères. Afin de faciliter et accélérer la recherche multicentrique, Lifen a développé une solution qui transforme automatiquement et en temps réel les informations des patients des établissements en bases de données anonymisées et exploitables. Constamment actualisées, ces données sont ainsi mises à disposition des équipes de recherche sans action supplémentaire de leur part.
La constitution de bases de données médicales à grande échelle est indispensable à l’avancée de la recherche clinique, mais aujourd’hui la structuration de ces données reste complexe. Avec cette première étude comparative, menée sur une cohorte de 1 057 patients atteints de cancer thoracique, l'IA a présenté une concordance de 91,9 % avec les données issues de la saisie manuelle et sur les 360 discordances examinées, 164 sont attribuables à des erreurs de la méthode automatique de Lifen et 159 à des erreurs de saisie manuelle. A noter également que ⅔ des erreurs de la méthode automatique sont imputables à un accès limité à la donnée. L’étude démontre que l’IA générative se révèle très efficace et permet d'identifier et de structurer les données non structurées des documents médicaux des patients, notamment à partir des comptes-rendus et des réunions de concertation pluridisciplinaires, avec une cohérence similaire à la saisie manuelle par les médecins. En plus de cette précision, l’IA a permis un gain de temps de 85 %, un atout majeur dans la recherche médicale. Ces résultats évoquent des pistes intéressantes pour les hôpitaux et les entités de recherche souhaitant optimiser les performances des conversions entre les dossiers patients informatisés et les bases de données, en termes d'efficacité, de précision et de flexibilité.
En structurant en base de données les informations de la vie réelle issues des comptes rendus, Lifen souhaite aider à porter la transformation de la prise en charge médicale en offrant à chaque individu des soins personnalisés et de qualité.